La bronchiolite : Un virus très contagieux

L’hiver est la saison des bronchiolites, l’une des infections les plus fréquentes chez les bébés. Bien que ses symptômes soient impressionnants, cette affection est le plus souvent bénigne. Dans certains cas, elle peut toutefois nécessiter une hospitalisation. Le point sur cette maladie.

Bronchiolite

La bronchiolite : Un virus très contagieux

Qu’est-ce que la bronchiolite ?

La bronchiolite est une infection des bronchioles (ramifications des bronches à l’intérieur du poumon) causée le plus souvent par le virus respiratoire syncytial humain (VRS). Environ 30% des enfants de moins de 2 ans sont touchés chaque année par la bronchiolite, notamment pendant l’hiver. Extrêmement contagieux, le virus responsable se transmet par les gouttelettes émises par la
toux et les éternuements mais aussi par les mains de personnes contaminées ou par contact avec des objets souillés (biberons, ustensiles, etc.). Les épidémies sont dès lors fréquentes dans les collectivités, notamment les crèches.

Quels sont les symptômes de la bronchiolite ?

Alors que chez l’adulte, elle se traduit par un simple rhume, chez le nourrisson, les symptômes sont plus importants. La maladie débute le plus souvent par un écoulement nasal, une toux sèche, une fièvre modérée, une grande pâleur et un refus de s’alimenter. Dans les jours qui suivent, la toux augmente et des difficultés respiratoires apparaissent de même qu’un sifflement à l’expiration (l’un des signes caractéristiques de la bronchiolite chez le nourrisson).
Face à ces symptômes, parfois impressionnants, il faut aussitôt appeler son médecin ou pédiatre.

Quel est le traitement de cette infection ?

Lorsque l’infection est légère, le traitement repose sur des médicaments pour faire baisser la fièvre, une désobstruction du nez à l’aide d’un sérum physiologique, des aérosols ou des inhalations. Surtout pas de sirop contre la toux qui empêcherait l’évacuation des sécrétions bronchiques ! Dans de nombreux cas, une kinésithérapie respiratoire sera prescrite afin d’aider l’enfant à expectorer et à dégager les sécrétions accumulées dans les voies aériennes.
Un traitement antibiotique sera nécessaire uniquement en cas de surinfection bactérienne consécutive à un affaiblissement du système immunitaire.
La bronchiolite disparaît généralement au bout de 5 à 10 jours, même si une petite toux peut persister 2 à 3 semaines.

Dans quels cas un enfant doit-il être hospitalisé ?

Si la bronchiolite est une infection le plus souvent bénigne, son évolution peut être plus grave chez certains nourrissons, notamment les bébés de moins de trois mois, ceux qui sont nés prématurément, ceux qui souffrent d’affections congénitales cardiaques et respiratoires et, enfin, ceux qui sont exposés au tabagisme. L’hospitalisation s’impose en cas de détresse respiratoire et de déshydratation importante due à un refus de s’alimenter. Le séjour à l’hôpital
permettra de surveiller l’état général de l’enfant, de le nourrir par sonde nasogastrique et, si nécessaire, de lui administrer de l’oxygène.

Comment prévenir la bronchiolite ?

Certains gestes simples peuvent sinon éviter du moins diminuer le risque de contamination du bébé.

  • Lavez-vous toujours les mains à l’eau et au savon avant de vous occuper d’un nourrisson et si, vous êtes enrhumé, portez un masque.
  • Ne l’embrassez pas sur le visage si vous êtes enrhumé (et demandez à toute la famille de faire de même).
  • Ne fumez jamais en présence d’un bébé.
  • Désobstruez régulièrement son nez afin d’éviter que les virus ne se propagent aux poumons.
  • Ne permettez pas que les enfants échangent leurs biberons.
  • Evitez de sortir un bébé de moins de 2 mois dans des lieux très fréquentés et confinés (transports en commun, grandes surfaces).
  • Aérez régulièrement sa chambre.